






Recherche par catégorie #1 | Recherche par catégorie #2 | Recherche par catégorie #3 Spectacle
Présentation Fiche et inventaire > OK Mutuelle nationale des artistes (MNA) et Maison de retraite des artistes de Couilly-Pont-aux-Dames10, avenue de l'Opéra 75001 Paris Tél : 01 42 60 52 00 Fax : 01 42 60 94 30 Courriel : mnartistes@hotmail.com Site Internet : http://www.mutuellenationaledesartistes.fr/ Accueil sur rendez-vous. La Mutuelle nationale des artistes fut créée en 1840 sous le nom d’Association de secours mutuels des artistes dramatiques et lyriques par le baron Taylor (1789-1879). Homme de lettres, passionné de théâtre, ce dernier fut administrateur de la Comédie française de 1825 à 1840 et inspecteur des Beaux-arts à partir de 1835. Par le biais des cotisations, elle assurait des rentes de vieillesse à ses membres. En 1905, sous la présidence de Constant Coquelin, l’Association de secours mutuels créa la Maison de retraite des artistes à Couilly Pont-Aux-Dames (Seine-et-Marne), toujours en activité[1]. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le legs d’Alice Ozy, artiste dramatique et chanteuse décédée en 1893, permit la création de l’Association des pupilles, qui prenait en charge les orphelins du monde du spectacle. De même, Alice Tesier de Rauschenberg Loisel d’Arange légua à l’association plusieurs propriétés, en particulier une grande maison à Cusset (Allier), afin d’y accueillir les comédiens. Son souhait fut réalisé avec la création de la Fondation Alice Tessier de Rauschenberg et la transformation de la maison de Cusset en maison de vacances pour les artistes retraités.
A la Libération, avec la création de la Sécurité sociale, l’Association se transforma en mutuelle, et remplaça ses pensions de retraite par des compléments aux prestations de Sécurité sociale. Elle devint alors la Mutuelle nationale des artistes (MNA) et ouvrit ses portes à tous les professionnels du spectacle. Suite aux ordonnances de 2002, qui ont imposé aux mutuelles de spécialiser leurs activités, la Mutuelle dut se scinder en plusieurs structures : MNA Pont-aux-Dames, gestionnaire de la maison de retraite, MNA Santé, regroupant les adhérents bénéficiaires d’un contrat santé, et MNA Taylor, qui distribue des secours et bénéficie des fruits de ses actifs, et qui demeure la clé de voute du groupe. Les contrats de santé offerts par la Mutuelle santé sont désormais négociés avec le groupe Audiens.
Paradoxalement, en dépit d’une existence de plus de 150 ans, la MNA dispose de peu d’archives. Deux événements expliquent en partie ces lacunes : en premier lieu, la destruction – délibérée de la part de la direction – d'une partie des fonds de la maison de retraite, au cours des années 1980, puis l’inondation du local des archives au sein de l’ancien siège de la Mutuelle[2], occupé entre 1920 et 1990, en 1990. Cette faiblesse archivistique est partiellement compensée par la présence du musée de Pont-aux-Dames, qui constitue en lui-même une source d’archives exceptionnelles : ses collections sont issues des objets personnels des grands comédiens du XIXe et du début du XXe siècles (tableaux, photos, courriers, etc.), pensionnaires ou adhérents de la Mutuelle. Le musée conserve également les archives de la maison de retraite de Pont-aux-Dames qui ont été épargnées par la destruction. La création du musée remonte à la mort de Constant Coquelin, fondateur de la maison de retraite de Pont-aux-Dames, en 1909. Dans son testament, ce dernier légua à Pont-aux-Dames une grande partie de ses biens. L’essentiel de son mobilier et de ses collections demeurèrent dans le château de Pont-aux-Dames où il résidait. De nombreux curieux demandèrent alors à visiter sa dernière demeure, ce qui donna à Louis Brémont, vice-président de l’Association, l’idée de faire payer une visite des appartements de Coquelin. C’est ainsi qu’en 1911, un musée du théâtre vit le jour à Pont-aux-Dames. Les collections de Constant Coquelin furent rapidement complétées par des dons de nombreux artistes qui souhaitaient laisser une trace de leur passage dans le monde du spectacle, créant ainsi progressivement la plus importante collection de costumes, tableaux, objets personnels concernant l’histoire du théâtre de la fin du XIXe siècle à nos jours[3]
|