» Les centres d'archives publics » Les Archives nationales » Les Archives nationales de Fontainebleau

           Dans les années 1960, la saturation du site de Paris et l’explosion du nombre de documents produits par les administrations ministérielles conduisit à créer une extension des Archives nationales pour accueillir des documents en attente de tri. En 1967, un terrain libéré à Fontainebleau par le départ de l'état major de l'OTAN fut en partie affecté aux Archives de France. La « Cité interministérielle des archives » fut créée en 1969. Pour permettre l’installation des archives, les bâtiments hérités de l’OTAN furent équipés de rayonnages en attendant que la Cité se dote de nouveaux bâtiments spécialement conçus pour les archives. Ces deux bâtiments, appelés « unités 1 et 2 », furent construits en 1977 et 1984. Le projet prévoyait la réalisation de 10 unités, mais les suivantes ne furent jamais réalisées en raison du changement de vocation du site : conçu au départ comme un site d’archivage intermédiaire en attendant le transfert des archives historiques vers Paris, il devint dès le milieu des années 1980 un centre d’archivage définitif et historique. En 1986, la Cité prit le nom de « Centre des archives contemporaines » pour mieux rendre compte de la réorientation de ses attributions. En 2007, les deux sites de Paris et de Fontainebleau furent réunis au sein d’un même service à compétence nationale. Pour faire face à la saturation des deux unités et en attendant le transfert d’une partie des archives vers le troisième centre de Pierrefitte-sur-Seine, un bâtiment de construction moderne et légère, le Transitoire, fut mis en place.

          Les archives versées à Fontainebleau sont traitées dans les ministères et systématiquement dotées de répertoires. Une collection de ces répertoires est constituée pour présentation, tant sur le site qu'au Caran. Par ailleurs, une base de données documentaire, Priam 3, qui s'appuie sur un thésaurus commun à tous les ministères, est lancée pour y décrire les versements et fournir un accès aisé aux fonds. En 2013, les archives contemporaines seront délocalisées dans le nouveau site de Pierrefitte-sur-Seine.

            Au sein de l’administration centrale de chaque ministère, à l’exception des Affaires étrangères et de la Défense, sont implantées des missions des Archives avec à leur tête un agent de catégorie A du Service interministériel des archives de France, qui exerce le contrôle scientifique et technique sur les archives de l’administration centrale du ministère et des établissements publics nationaux qui en dépendent. Les ministères mettent à leur disposition du personnel, des locaux et des moyens de fonctionnement. Pour certaines administrations, la Mission est également chargée de la gestion des archives intermédiaires (préarchivage). Leur activité est coordonnée par le bureau des missions, par ailleurs chargé des relations avec les Archives nationales et du suivi continu ou ponctuel de certains producteurs (grands corps de l’État, établissements publics nationaux sous tutelles multiples, opérateurs nationaux). C’est par leur intermédiaire que les archives définitives des organes centraux de l’État sont versées aux Archives nationales, site de Fontainebleau, après avoir été triées, classées et inventoriées[1].